QueeringBrussels

Scénographie de l’exposition Queering Brussels
Localisation : Les Halles Saint-Géry, Bruxelles
Commissariat : Camille Kervella de L’architecture qui dégenre
Partenaires : Le Roy Cleeremans (Graphisme)
Montant des travaux : 5.000€ HTVA
Stade d’avancement : Livré en septembre 2022
Photographies : Philippe Braquenier

L’exposition Queering Brussels questionne le présent et les futurs possibles des normes architecturales et urbaines par un prisme queer. Partant des images des émeutes de Stonewall dans le New York des années 1960, la scénographie s’empare d’un objet symbole des luttes – la banderole – pour en faire un dispositif spatial. Accrochés à des montants métalliques, une série de rideaux se succèdent, invitant à un parcours ponctué de poches intimes où sont présentées œuvres et objets.
L’installation scénographique se veut légère, en contraste avec la forte présence de l’architecture de briques des Halles Saint-Géry. Cette tension passe d’abord par les tissus, dont la force revendicatrice des messages s’inscrit sur une matière souple et fragile. Plus largement, c’est la mise en œuvre constructive de la scénographie qui affirme son caractère éphémère en suivant une logique d’assemblage. Ainsi, l’installation repose sur une série d’étais tendus entre murs et plafonds puis ajustés par de petits tasseaux de bois. Rideaux et pancartes y sont fixés à l’aide de sangles ajustables. Au sol, des parpaings sont assemblés sans liant pour créer des socles temporaires.
Quelque part entre l’exposition et le magasin de bricolage, la scénographie de Queering Brussels construit l’espace par l’addition de matières brutes, assemblées dans leur plus simple appareillage. L’ensemble veut permettre une mise en œuvre aisée, accessible à tous·tes. La scénographie peut être ainsi facilement montée par un non-professionnel, et démonté tout aussi simplement en laissant les éléments intacts pour leur réemploi futur.

Artistes exposé.es : Léa Brami, Clément Bailly Grosset, Victor Abraham Lacô, Alexis Le Gallo & Camille Valette, Camille Kervella

Merci à l’aide précieuse de Tommie Yanez, Marjorie Potiron, Matteo Villa, Sylvain Busine et Johan Soubise